Les racines du blé et de l'orge

Débutées le 9 janvier 2024, les expériences autour des racines du blé et de l’orge ont pour but, à terme, de créer un tissu racinaire qui constituera la partie centrale, « respirante » de l’installation. Les racines, auraient ainsi une visibilité tout en devenant porteuses du mouvement de respiration de l’oeuvre.

Toutefois, travailler avec le système racinaire du blé ne va pas de soi car ce sont des éléments vivants qui ont leur propre dynamique et leurs propres besoins. En effet, la moindre goutte d'eau déclenche le processus de germination mais il faut une attention de tous les instants pour que la croissance se poursuive correctement. Trop d'eau et les racines pourrissent; pas assez et  elles se dessèchent. 

Depuis le début je consigne les différentes expériences dans un cahier dédié, notant les éléments objectifs qui me permettent de mieux comprendre le système racinaire du blé et de l'orge, mais également les réflexions que ce travail m'inspire au fil des jours.

Les racines du blé ont une incroyable vitalité mais depuis le moment où je lance une expérience et le moment où je peux voir le résultat, il s'écoule environ 12 jours. Parfois l'expérience est réussie, parfois, elle est complètement ratée. Mais procéder par essai et erreur fait partie du processus. 

Ce que j'ai remarqué, c'est que les racines explorent systématiquement les patterns, c'est pourquoi, au début, j'utilisais toutes sortes de barquettes en plastique qui avaient un dessin intéressant. Barquettes de viande, de fruits, de biscuits. 



Par la suite, j'ai commencé à créer mes propres patterns mais les racines les déjouaient en passant systématiquement dessous... aucune colle ne leur résistant ! Il m'a fallu trouver des stratagèmes.

Très souvent, certaines expériences doivent être reconduites deux ou trois fois avant de parvenir à un résultat satisfaisant.

Mais le souci constant reste le dosage de l'eau pour éviter le pourrissement des racines ou que les champignons  ne s'installent et ne se répandent.

Ce qui a tendance à transformer les racines en "tartines grillées"...

Une grande qualité du système racinaire, toutefois, c'est sa résistance. Il forme un tissu très serré qui ne se déchire pas facilement.

En un sens, travailler avec les racines va de pair avec un temps long, le temps que l'on prend pour explorer un chemin, faire le tour, sillonner, revenir sur ses pas, chercher, ce qui n'est pas sans rappeler le cheminement de la pensée. Dans un prochain article, d'ailleurs, je parlerai de cette relation avec la pensée et le langage. 



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